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Mémoire – Un Québec sans pauvreté est un Québec sans tabac

Dans le cadre des consultations publiques sur l’élaboration du plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, nous réaffirmons l’importance de la lutte contre le tabagisme auprès des populations touchées par la pauvreté et l’exclusion sociale en déposant notre mémoire. 

Nous croyons qu’intégrer la lutte contre le tabagisme parmi les initiatives déterminantes à mener en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion permettra d’augmenter l’efficacité mutuelle des luttes.

 

Le tabagisme au cœur de la pauvreté et de l’exclusion

Le tabagisme est un enjeu majeur pour les populations vulnérables. En effet, la Stratégie pour un Québec sans tabac (2020-2025) adoptée par le ministère de la Santé et des Services sociaux rapporte que « la prévalence de l’usage de la cigarette chez les Québécois de 18 ans et plus était significativement plus élevée chez les personnes les plus défavorisées sur les plans matériel et social (31 % comparativement à 15 % chez les personnes les plus favorisées). »

De plus, il est important de rappeler que le taux de tabagisme comprend d’autres facteurs, et qu’il est plus élevé chez les personnes qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires, les jeunes adultes, les personnes célibataires, les personnes qui vivent seules ou les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Le constat est également partagé, sous diverses formes, dans le plan d’action 2017-2025 de la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS), et à plus haut niveau, dans le Programme national de santé publique (PNSP).

 

Les coûts humains et sociétaux du tabagisme

Si le Québec a fait des progrès significatifs dans la lutte contre le tabagisme lors des dernières décennies, la province compte toujours 13,3 % de fumeurs. Surtout, le tabagisme reste la 1ère cause de décès évitable non-seulement au Québec mais aussi au Canada.

Sans compter que fumer coûte cher et a un impact majeur sur le budget des personnes à faible revenu, puisqu’une personne qui fume dépense entre 3 000 $ et 5 000 $ par année pour s’acheter des cigarettes.

Le tabagisme est également associé à de l’absentéisme au travail et à une utilisation accrue des services de santé. Par ailleurs, 3,8 milliards de dollars par année, c’est le coût des soins de santé liés à des maladies dues à la consommation de tabac.

 

Inscrire la lutte contre le tabagisme au Plan d’action

C’est pour ces raisons qu’il est nécessaire d’inscrire la lutte contre le tabagisme parmi les initiatives déterminantes à mener en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion dans le prochain plan d’action du gouvernement.

La lutte contre le tabagisme viendrait ainsi s’aligner naturellement aux côtés d’autres besoins essentiels comme la sécurité alimentaire, l’accès au logement et au transport et l’accès aux services de santé et aux services sociaux.

Si le contenu d’une potentielle mesure reste à déterminer, nous proposons d’entreprendre une réflexion interministérielle entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour en évaluer les bénéfices et en mesurer les défis.

 

Pour en apprendre davantage, nous vous invitons à consulter notre mémoire.