Montréal, le 7 août 2025 – Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) se réjouit de la tendance globale à la baisse du tabagisme au Québec en 2024 : 12,1 % des personnes de 18 ans et plus déclaraient fumer tous les jours ou occasionnellement selon les données de Statistique Canada dévoilées hier. Une baisse de près d’un demi-point par rapport à l’année précédente.
Toutefois, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes révèlent un contraste marquant : le taux de jeunes adultes de 18-34 ans fumant à tous les jours est en hausse, passant de 4,8% à 5,4% entre 2023 et 2024.
Ce que cela signifie pour la population québécoise
Le recul du tabagisme au sein de la population âgée de 18 ans et plus est encourageant. Il témoigne de l’impact positif des politiques de prévention et des campagnes de sensibilisation au cours des dernières années. Cependant, l’augmentation chez les 18-34 ans appelle à une vigilance accrue.
« Le tabagisme est en recul sur le plan global — un succès incontestable. Toutefois, nous observons une prévalence en croissance stratégiquement sur ce segment de la population », déclare Jacques Gauthier, directeur général du CQTS.
Cette hausse chez les 18-34 ans peut s’expliquer en partie par la banalisation du vapotage, qui agit comme porte d’entrée vers le tabac. Ajoutons à cela le stress, l’anxiété, les contextes sociaux festifs, l’essor de la présence du tabac à l’écran et on obtient un terrain favorable à la reprise du tabac chez les jeunes adultes.
En réponse, le CQTS propose :
- D’intensifier les campagnes de sensibilisation spécifiquement adressées aux 18‑34 ans, adaptées à leurs réalités et canaux de communication;
- De renforcer la réglementation des produits du tabac et du vapotage, compte tenu de leur influence potentielle sur cette tranche d’âge;
- De poursuivre le développement des programmes de cessation sur mesure pour les jeunes adultes.
Engagement du CQTS
Le Conseil québécois sur le tabac et la santé rappelle son engagement ferme à travailler avec les acteurs de la santé publique, les jeunes adultes, et les organismes communautaires afin d’inverser cette tendance chez les 18-34 ans. Les efforts déployés pour l’ensemble de la population ne doivent pas masquer les défis persistants qui menacent spécifiquement cette cohorte.
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Delia Crosina
Conseillère principale – affaires publiques
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