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Accès et attrait des sachets de nicotine restreints pour les jeunes

Nous applaudissons l’entrée en vigueur des premières mesures visant l’encadrement des thérapies de remplacements de la nicotine (TRN), dont les sachets de nicotine. Dès aujourd’hui partout au Canada, celles-ci peuvent être uniquement vendues derrière le comptoir des pharmacies, par un pharmacien ou une personne travaillant sous la supervision d’un pharmacien. De plus, seuls sont désormais autorisés les arômes de menthe et menthol. 

Freiner la popularité des sachets de nicotine chez les jeunes, un pas dans la bonne direction 

Le décret ministériel annoncé par Santé Canada le 22 août dernier vise à limiter l’accès aux adultes qui désirent arrêter de fumer seulement, et à restreindre celui aux jeunes, chez qui les sachets de nicotine gagnent en popularité.  

 

C’était déjà le cas au Québec et en Colombie-Britannique, c’est désormais le cas partout au Canada : les sachets de nicotine mais également tous les TRN dans des formats nouveaux et émergents peuvent être vendus uniquement derrière les comptoirs des pharmacies, par un pharmacien ou une personne travaillant sous la supervision d’un pharmacien. L’autre mesure majeure entrée en vigueur ce mercredi est la restriction des arômes autres que la menthe ou le menthol. 

 

« On est très contents de voir que le gouvernement fédéral a pris des mesures fortes et concrètes pour limiter l’accès des jeunes aux sachets de nicotine. On tirait la sonnette d’alarme depuis leur commercialisation, c’est un soulagement d’avoir été entendus. Ces mesures essentielles vont, on en est sûrs, freiner la popularité grandissante de ces produits chez les jeunes. » commente Dominique Claveau, directrice des programmes au Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS).   

 

L’entrée en vigueur des autres mesures suivra dans les prochains mois. La publicité ou la promotion, y compris l’étiquetage et l’emballage, susceptibles d’attirer les jeunes, seront notamment interdites. 

 

De plus, un avertissement devra être inscrit sur la face avant de l’emballage concernant la dépendance à la nicotine, ainsi qu’une indication claire de l’utilisation prévue comme aide au sevrage tabagique pour les adultes qui essaient d’arrêter de fumer. 

 

 

Un marketing agressif qui rappelle les stratégies utilisées pour les produits de vapotage  

Cette annonce intervient près d’un an après l’autorisation par Santé Canada de la commercialisation des sachets de nicotine ZONNIC comme thérapie de remplacement de la nicotine (TRN). Les sachets de nicotine synthétiques de 4 mg de nicotine à des saveurs telles que baies givrées, menthe fraîche ou brise tropicale avaient été commercialisées comme des prétendus outils d’aide à la cessation tabagique pour les adultes fumeurs.  

 

Pourtant, le marketing utilisé par l’industrie pour en faire la promotion rappelle celui pour les produits de vapotage, dont les cibles principales restent les jeunes et les jeunes adultes. Saveurs exotiques et emballages attrayants, tout semble indiquer que la clientèle visée en arrière est les jeunes non-fumeurs. 

La dépendance est l’une des principales inquiétudes associées aux sachets de nicotine, en particulier chez les jeunes, dont le cerveau est en développement. 

 

« Les sachets de nicotine, tels qu’ils sont vendus, avec un emballage attrayant et des saveurs qui le sont tout autant, représentent une nouvelle porte d’entrée vers la dépendance à la nicotine. Notre devoir est de protéger nos jeunes contre l’industrie du tabac. Les mesures annoncées par le ministre de la Santé vont dans ce sens, c’est très encourageant. » conclut Dominique Claveau.